Il n'y a pas que les coups qui font mal, il y a aussi les mots. Les violences faites aux femmes ne sont pas seulement physiques, elles sont aussi, et avant tout, psychologiques. Une femme est rarement tuée par son compagnon ou ex-compagnon sans qu’aucune violence antérieure n’ait été signalée, comme les coups, mais aussi les insultes, injures ou autres formes de harcèlement moral .
J'ai découvert il y à quelques temps l'importance de cet élément psychologique en m'intéressant au thème de la prévention et de la lutte contre les violences faites aux femmes; thème déclaré en 2010 "Grande cause nationale" par François Fillon, actuel Premier Ministre. J'ai trouvé naturel de laisser la parole à celle qui n’a cessé de se battre pour que la violence psychologique soit prise en compte dans les textes de lois et devienne un délit.
C'est avec la plus grande gentillesse que Maître Mellul-Frambourt, avocate au barreau de Paris, a accepté de répondre à mes questions. Elle est spécialiste de la lutte contre les violences psychologiques qui surgissent dans la sphère privée, la quasi-totalité de ces violences étant perpétrées sur des femmes. Élue Femme de l'année 2010 par le site internet du magazine "marie claire" il y a tout juste un an, elle a fait preuve d'une grande disponibilité pour nous éclairer sur ce thème, montrant encore une fois sa détermination et son combat pour que soient prises en compte ces violences faites aux femmes au sein de notre société. Interview.